Par Rosine Nkonla Azanmen
Le cauchemar des populations
riveraines des deux digues de protection du lac de Maga et du fleuve Logone va
bientôt relever du passé. Prescrits par le chef de l’Etat, les travaux de
réhabilitation des deux ouvrages tirent à leur fin. La Semry adjudicataire des
travaux a entièrement refait la crête et a réparé les principaux points
critiques. C’est grâce à cette expertise que la Semry s’est vu confier les
travaux de réhabilitation de certaines parties critiques de la digue de
protection du fleuve Logone, soit une distance de 42 km. C’est pour évaluer et
apprécier l’avancement de ces travaux d’urgence, qu’une mission
interministérielle conduite par Raymond Blaise Tchoukuegno, sous-directeur des
infrastructures au ministère de l’Economie, de la Planification et de
l’Aménagement du territoire (Minepat) vient de se rendre sur le site.
Sur le terrain, l’équipe
interministérielle a parcouru la distance Guidim-Pouss où sont localisés
les principaux points critiques. Les brèches de Dougui et de Houmi sont, pour
la plupart, réparées ou en voie de l’être. Le Labogénie qui assure la maîtrise
d’œuvre de ce chantier a confirmé la bonne qualité des matériaux utilisés et du
compactage. Selon le sous-directeur des infrastructures au
Minepat, le cahier de charges a été très bien rempli. Cette mission,
rappelle-t-il, « était de s’assurer que tous les points critiques et
susceptibles de poser des problèmes aux populations ont été recensés et
traités. Nous avons parcouru cette digue de bout en bout, on a relevé
quelques points et on a fait des prescriptions et que d’ici l’arrivée des
grandes pluies tout sera fait », conclut le chef de mission.
Le directeur général adjoint de la
Semry, Robert Nyonseu a souligné que les travaux confiés à sa structure sont
exécutés à date à 80%. Il a promis que le chantier sera définitivement bouclé
d’ici la fin du mois de juillet 2015, c’est-à-dire avant l’arrivée des grandes
pluies. L’équipe interministérielle a prescrit aux différents acteurs en charge
de ces travaux d’urgence de se remettre à l’œuvre pour résoudre les petits
manquements observés çà et là.
On se rappelle que les travaux d’urgence
sur les deux digues ont été prescrits par le chef de l’Etat suite aux graves
inondations de 2012. Ils ont été confiés à la Semry et au Génie militaire
dans le cadre de deux conventions signées avec le Minepat. Ces travaux sont à
dissocier de ceux à réaliser par le Projet d’intervention d’urgence de lutte
contre les inondations dans l’Extrême-Nord (PULCI) financés à hauteur de 54
milliards grâce à la Banque mondiale.
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